ÉTIENNE PERNET (1824 – 1899)
Jacques Couvreur
Article publié dans le bulletin n° 14 (Automne 1999) de la Société historique et archéologique du XVème arrondissement, augmenté de nouvelles illustrations en 2025.
20 pages
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Le 3 avril 1899, Étienne Pernet mourait au 70bis rue du Commerce. La place qui entoure l'église Saint-Jean-Baptiste de Grenelle perpétue le souvenir de cet homme très humble, d'origine modeste, peu éloquent, réservé, mais qui a accompli une œuvre considérable dans un esprit de bonté et de charité. Né dans le milieu très pauvre d'un village de Haute-Saône, Étienne Pernet a consacré sa vie à soulager la souffrance et le désarroi des pauvres et plus particulièrement des familles ouvrières. À 26 ans il est l'un des premiers membres d'une nouvelle congrégation, les assomptionnistes. Il est ordonné prêtre à 34 ans. En 1864 il rencontre Antoinette Fage qui a créé une petite communauté qui s'est consacrée à la charité et s'est installée dans la quartier du Gros-Caillou. Il en sera le père spirituel. Sous son impulsion cette communauté deviendra « Les Petites sœurs de l'Assomption » dont Antoinette Fage, en religion Mère Marie de Jésus, sera la première supérieure.
En 1870, grâce à une aide fortuite, Étienne Pernet acquiert une maison avec un important terrain au 57 rue Violet. Ce sera le siège définitif de la communauté. Durant les 36 dernières années de sa vie il se dévoue inlassablement au secours des déshérités, crée les Fraternités, des associations importantes de pères de familles ouvrières. Le nombre des petites sœurs s'accroit. Ce seront les véritables pionnières des travailleuses familiales. En 1993 elles allaient être plus de 1600 réparties en 207 communautés à travers le monde.
Étienne Pernet avait été reçu par le pape Léon XIII qui reconnut la congrégation. Jean Paul II a proposé sa béatification. Il est inhumé, ainsi qu'Antoinette Fage dans la chapelle du 57 rue Violet.
