LES ABATTOIRS DE VAUGIRARD ET LE MARCHÉ AUX CHEVAUX

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Philippe Virat

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Article publié dans le bulletin n° 58 (Automne 2021) de la Société historique et archéologique du XVème arrondissement, augmenté de nouvelles illustrations en 2025. 

12 pages

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En 1810, pour mettre fin à la prolifération anarchique des tueries privées à Paris, souvent abominables, la construction de cinq abattoirs a été décidée, respectivement trois sur la rive droite (Montmartre, Ménilmontant et Roule) et deux sur la rive gauche : l'un à Villejuif et l'autre à Grenelle, l'entrée de ce dernier étant située place de Breteuil. En complément, un abattoir  spécial pour porcs a été construit en 1848 vers l'emplacement de la rue Brown-Séquard actuelle. Avec l'annexion de 1860 et la destruction du Mur des Fermiers généraux, ces abattoirs se retrouvèrent, de fait, en pleine ville, alors que les problèmes liés à la circulation du bétail, aux odeurs et autres nuisances étaient devenus de moins en moins tolérables. On décida leur remplacement par un Abattoir général situé à La Villette (1867), que l'on doublera ensuite sur la rive gauche par l'Abattoir de Vaugirard (1896), l'un et l'autre relativement éloignés vers la périphérie et, de plus, connectés au chemin de fer de Petite ceinture. L'Abattoir de Vaugirard, flanqué rue Brancion d'un vaste marché aux chevaux, est resté dans l'histoire non seulement comme un des plus modernes de son temps mais, dès le début du 20ème siècle, comme un haut lieu de l'hippophagie. Cette double histoire avait été évoquée dès le tout premier numéro du bulletin de la Société historique et archéologique du 15ème arrondissement, en 1991, à la suite d'une conférence donnée à la mairie par Bernard Rocher. Quarante ans plus tard, une nouvelle version de ce texte a été publiée, avec l'apport de plusieurs précisions et illustrations supplémentaires. C'est cet article que l'on trouvera ici, encore augmenté de nouvelles illustrations en 2025.